Le programme LIFE Green Heart
Le programme LIFE Green Heart, l’île du Ramier et le projet Grand Parc Garonne
Le projet du Grand Parc Garonne vise à reconquérir les bords du fleuve sur 32 kilomètres de linéaire. Au sein de ce projet, l’île du Ramier a pour vocation de devenir le poumon vert urbain. C’est un lieu où la nature recule depuis 60 ans alors qu’un parc municipal couvrait la zone en 1902 (50 hectares). L’aménagement de cet espace vise à se traduire, sur le volet environnemental par :
- Le renforcement de la ripisylve.
- La reconstitution de strates végétales complémentaires et fonctionnelles.
- La création de parcours de sensibilisation à la “nature en ville”.
Ces aménagements visent à favoriser la biodiversité et consolider la trame verte pour créer un couloir de biodiversité.
Dans ce cadre, l’aménagement de l’île du Ramier bénéficie du programme européen LIFE Green Heart qui soutient les projets dans les domaines de l’environnement et du climat. Fort de son expertise, le Muséum a été sollicité pour participer à ce programme au niveau de deux actions.
L'animation éducative et pédagogique pour les enfants de 8 à 12 ans
Une mallette pédagogique sur la biodiversité sera proposée par le Muséum et conçue pour mener des activités en milieu scolaire ou dans le cadre d’activités de loisirs. Elle proposera des activités diversifiées (jeux, expérimentations, recherches, observations, jeux de rôles…) et associera une démarche de questionnement et d’investigation basée sur la démarche expérimentale. Elle privilégiera le travail en petits groupes, l’expression et le débat, pour favoriser l’implication des enfants et l’appropriation des différents sujets traités. Chaque parcours pourra être constitué de visites possibles (passe à poissons…), de supports pédagogiques (posters, plateaux de jeux, vignettes, graines…) et de fiches d’activités (5 à 10 activités différentes d’une heure à une journée).
Le suivi et étude de la faune et de la flore ayant un impact sur la trame verte et bleue pendant et après le projet
La zone concernée par le projet, correspond à la partie nord de l’île du Ramier. Elle couvre 30 hectares et est bâtie à 89 %. L'objectif du projet de lutter contre le phénomène d’îlot de chaleur passe par une végétalisation de plus de la moitié de cette surface. Ce nouveau paysage va entraîner une modification de la biodiversité. Ce suivi permettra de mesurer l'évolution de la faune et de la flore sur le site concerné et d'adapter le cas échéant les modes de gestion.
L'action du Muséum se concentrera sur :
Le suivi ornithologique afin de percevoir l’impact de l’évolution du site sur les populations d’oiseaux, des relevés par IPA (Indices Ponctuels d’Abondance) ont été mis en place. 10 stations ont été réparties en fonction de leurs potentiels et de l’évolution écologique dans le cadre du projet. Ce suivi régulier mérite d’être entrepris afin :
- De préciser et d’affiner l’abondance de chaque espèce nicheuse via un protocole standardisé
- D’analyser les éventuelles variations et changements (population, peuplement…) constatés
- De mettre à jour régulièrement l’inventaire ornithologique du site
Photo 1 : Bouscarle ; Photo 2 : Martin Pécheur ; Photo 3 : Épervier
Les inventaires botanique qui se font sur 4 secteurs et donneront lieu à 3 passages par an. L'île du Ramier. Sujet aux inondations, le substrat de l'île est composé d'un mélange de limons et de galets qui permettent l'installation rapide d'un milieu dont le type est un boisement en mélange de feuillus poussant sur sol riche et frais. L'attention sera portée sur la ripisylve relictuelle. Elle est constituée par deux cordons boisés d’une surface totale d'environ 1,9 hectares.